Les conséquences du Brexit sur le droit du travail

Le 29 mars 2017, le Royaume-Uni a officiellement communiqué à l'Union européenne son intention de la quitter après qu'une majorité de la population de ce pays s'est exprimée dans ce sens lors d'un référendum.

Par cette communication officielle, le Royaume-Uni a enclenché une procédure irréversible qui conduit à la sortie du pays de l'Union européenne. Cet événement n'entraîne pas seulement des conséquences pour les citoyens européens qui séjournent au Royaume-Uni. Les ressortissants britanniques résidant dans un État membre européen seront également affectés. Les conséquences seront également importantes pour les entreprises étant donné que suite au Brexit, le Royaume-Uni ne fera plus partie du marché interne.

Le 25 novembre 2018, le Royaume-Uni et l'Union européenne ont conclu un projet d'accord de retrait. Cet accord a été modifié le 18 octobre 2019. Étant donné que tant le Parlement européen que le Parlement du Royaume-Uni ont approuvé cet accord en janvier 2020, le Brexit a lieu le 1er février 2020. L'accord de retrait entre alors en vigueur.

Une déclaration politique est annexée à l’accord de retrait au sujet des relations futures entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Les deux textes sont publiés dans toutes les langues officielles dans le Journal Officiel de l’Union européenne .

En vertu de l’accord de retrait, le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’Union européenne à partir du 1er février 2020. Le Royaume-Uni ne participe dès lors plus au processus de décision au sein de l’Union européenne.

L’accord de retrait prévoit cependant une période de transition allant du 1er février 2020 au 31 décembre 2020.

Durant cette période de transition, la réglementation européenne reste en substance applicable au Royaume-Uni et aux ressortissants britanniques. Ainsi, les ressortissants britanniques ont les mêmes droits que les citoyens de l’Union européenne en matière de séjour, de travail et de sécurité sociale.

Les champ d’application de l’accord de retrait ne se limite pas à la seule période de transition. En ce qui concerne les droits des citoyens, l’accord prévoit que les citoyens européens qui ont acquis des droits sociaux au Royaume-Uni ou ceux qui y séjournent, conservent ces droits, même après la période de transition, c’est-à-dire à partir du 1er janvier 2021. La même règle s’applique aux ressortissants britanniques dans les États membres européens.