Campagnes du Contrôle du bien-être en 2019 : les minoteries doivent encore faire des efforts

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2019

Au cours de l’année 2019, La Direction générale Contrôle du bien-être au travail a effectué toute une série de campagnes d’inspection dans certains secteurs spécifiques.

La direction régionale d’Anvers s’est focalisée sur les minoteries. Les travailleurs de ces entreprises sont exposés aux poussières de céréales et de farine, ce qui peut entraîner une sensibilisation et des réactions allergiques. Il existe également d’autres risques significatifs dans le secteur : explosions de poussière, chutes de hauteur lors de l’ouverture/la fermeture des orifices de remplissage des camions citernes et le maniement des tuyaux de remplissage, le travail en espace confiné lors de l’entretien et du nettoyage des silos, l’exposition au bruit et des lésions dues à la manutention manuelle de charges.

Fedris a d’ailleurs reconnu pendant la période 2010-2018, 20 dossiers de maladies professionnelles en matière d’hypoacousie ou surdité (bruit), de lésions au dos, muscles et tendons (surcharge), asthme (hypersensibilité aux poussières), amiante et atteinte à la fonction nerveuse.

19 entreprises visitées

Au total, les inspecteurs ont visité 19 entreprises de la province d’Anvers. Il s’agissait de 7 entreprises de minoterie, et 12 entreprises d’aliments pour bétail.

Les constats ont été interpellants :

  • 2/3 des entreprises n’avaient pas réalisé d’analyse des risques de l’exposition aux poussières ;
  • Seule la moitié des entreprises avait réalisé des mesurages de façon très limitée ;
  • 80% des entreprises avaient tout de même mis en place des mesures visant à limiter l’exposition (par ex : aspiration locale, programmes de nettoyage périodique, équipements de protection individuelle…) ;
  • 50% des employeurs ne disposaient pas de document relatif à la protection contre les explosions ou n’avaient pas mis en œuvre les mesures préconisées ;
  • Seule la moitié des entreprises avaient élaboré des procédures afin de sécuriser les installations lors des interventions (dans les espaces confinés ou lors des chargements/déchargements)

Lors de cette campagne, une lettre d’avertissement a été adressée pour chaque visite d’inspection effectuée. Aucune entreprise n’a été mise à l’arrêt et aucun procès-verbal n’a été dressé. L’inspection du travail prévoit toutefois de mener des actions futures par rapport à ce secteur :

  • Collaborer avec les fédérations professionnelles afin d’inciter le secteur à élaborer des instruments d’analyse des risques uniformes et un plan d’action afin de réduire les non-conformités, et ce, en collaboration avec les partenaires sociaux ;
  • Procéder, dans un délai raisonnable, à une vérification nationale des progrès réalisés.

7 autres campagnes en 2019

D’autres campagnes ont également été menées en 2019 dans certains secteurs spécifiques :

  • Les grands magasins (en Hainaut) pour tout ce qui concernait l’ergonomie ;
  • Le traitement des déchets (Brabant Wallon, Namur, Luxembourg) pour l’aspect produits dangereux ;
  • les maisons de repos (Liège) pour les risques psychosociaux ;
  • le gardiennage (Bruxelles) également pour les problèmes liés à l’ergonomie ;
  • la fabrication du métal (Flandre occidentale) pour les aspects sécurité ;
  • le secteur des soins (Flandre orientale) sur les aspects de la protection de la maternité ;
  • la fabrication d’objets en plastique (Limbourg, Brabant flamand) pour les produits dangereux.