La Belgique a joué un rôle clé dans l’adoption par l’OIT de nouvelles conclusions sur le travail décent et durable dans l’industrie automobile

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La première réunion sectorielle de l’OIT, entièrement virtuelle, vient de se terminer. Elle a permis l’adoption de conclusions visant à promouvoir le travail décent et durable dans l’industrie automobile. La Belgique, en assurant la présidence du groupe gouvernemental, a joué un rôle clé.

Les gouvernements et les organisations d’employeurs et de travailleurs de différents pays du monde ont effectivement convenu qu’il est urgent d’investir dans l’éducation, la formation et l’apprentissage tout au long de la vie, pour tous, dans le secteur automobile.

L’industrie automobile est à un tournant décisif. Les progrès technologiques, le changement climatique, l’évolution démographique ainsi que la mondialisation modifient rapidement l’organisation de la production et du travail dans le secteur. La crise du COVID-19 a imposé des contraintes énormes aux secteur et à ses travailleurs, lesquelles sont venues s’ajouter aux défis existants : rupture de la chaîne d’approvisionnement, fermetures d’usines, effondrement de la demande.

« Le travail était énorme », explique Thérèse Boutsen, conseillère générale au SPF Emploi et vice-présidente du groupe gouvernemental, « puisqu’il fallait concilier des positions de pas moins de 60 gouvernements différents. Nous avons dû harmoniser les points de vue et les divergences aussi éloignées les unes des autres que l’Allemagne, en tant que constructeur automobile doté d’une technologie de pointe, que du Mozambique qui fournit essentiellement des matières premières. »

« Ces conclusions ont pour but de veiller à assurer une requalification des travailleurs du secteur automobile dans les nouveaux métiers et la lutte contre le travail au noir. C’est une vision sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. »

 « L’adoption de ces conclusions ambitieuses intervient à un moment à la fois opportun et propice», ajoute Thérèse Boutsen, vice-présidente du groupe gouvernemental. « Nous avons effectivement vu ces dernières semaines les annonces de licenciements massifs ou de rupture dans les chaînes de production, faute d’approvisionnement de certains éléments techniques ».